La tradition manuscrite de la version remaniée du Bestiaire de Pierre de Beauvais conserve des fautes qui semblent remonter au tout début de la diffusion de l’œuvre : la confusion entre deux états rédactionnels distincts et l’étroit lien entre des faits de composition et de transcription qui les caractérisent invitent à y reconnaître des fautes primaires, commises lors de la mise au net des brouillons du remanieur. Après un examen minutieux des passages en question, le présent travail offre des considérations de portée plus générale sur la nature des fautes primaires et leur importance pour la critique textuelle.
The manuscript tradition of the long version of Pierre de Beauvais’ Bestiaire contains errors that appear to go back to the earliest stages of transmission: confusion between the two distinct redactions and links between composition and transcription indicate the presence of primary errors, made during the initial copy from the author’s drafts. After close examination of individual passages, this paper offers more general reflections on the nature of primary errors and their importance for textual criticism.